J'étais pressée de voir "Le cauchemar de Darwin" plus pour Darwin que pour le cauchemar. J'avais une idée assez précise du contenu , je m'attendais à voir un documentaire aux allures de fiction qui traiterait des problèmes de la mondialisation et montrerait comment l'introduction de la perche et son utilisation à des fins commerciales ont entraîné la destruction de l'echosystème dans la région du lac Victoria en Tanzanie.
Une tour de contrôle plus que rustique, l'avion cargo qui va atterrir filmé en parrallèle avec une guêpe que le contrôleur va finir par écraser sur la vitre après plusieurs tentatives infructueuses et le ton est donné, le réel et sa représentation symbolique, la réalité devient onirique. Rêve ou cauchemar? Nous voilà, ailleurs et pourtant face aux problèmes les plus cruciaux : la misère, la faim, la prostitution, le sida, la violence...
Elisa la prostituée qui chante sa Tanzanie et rêverait de faire des études sera assassinée par un touriste australien, le gardien de nuit qui a pour arme un arc avec une flèche empoisonnée rêve d'une guerre qui lui permettrait d'avoir un fusil et un travail bien payé. Le Réverent Pére refuse de parler du préservatif malgré le sida car le sexe est un péché. Les avions cargos venus du nord
apportent des armes remportent des tonnes de perches découpées en filets. Il reste les carcasses qui s'amoncellent 'et les vapeurs d'amoniaque qui rendent malades ceux qui s'en occupent.
Tout ceci n'est pas très réjouissant, pourtant il reste qu'on a appris que la loi du plus fort amène à la destruction de l'humanité et qu'il ne faut pas oublier de prendre en considérations les cauchemars.
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