Thursday, October 28, 2010

Saartjie

Des films, il en sort plus qu'on ne peut en voir! tout se joue avec l'influence des médias, l'opportunité d'un horaire ou d'un moment de loisir et dans le meilleur des cas le vrai désir, l'envie d'une rencontre...
Hier soir, tenaillée par ce désir de découvrir me voilà partie pour 2h30 (les films sont de plus en plus longs et cette durée est rarement justifiée aux yeux du spectateur, il doit y avoir des facteurs de nécessité qui nous échappent) dédiées à la Vénus Hottentote vue par Abdel (Abdellatif Kechiche) cette histoire on la connaît un peu, reste le suspense de voir comment elle va s'exprimer cinématographiquement.
On est en 1815 au Muséum d'histoire naturelle, Cuvier termine son cours sous les applaudissements par cette phrase:"Les races à crâne déprimé et comprimé sont condamnées à une éternelle infériorité."
Saartjie Baartman la vénus hottentote présentait ses caractéristiques discriminatoires.Au départ le film s'annonce comme l'Enigme de Kaspar Hauser par Werner Herzog: l'Académie des sciences, le Londres du début 19éme, ambiance à la Dickens. Mais par la suite c'est le rapport maître et esclave qui prend le dessus et le mystère de cette femme manipulée ou consentante?
la fascination que suscite ce corps étrange et pourtant gracieux et l'hystérie des spectateurs animés d'une curiosité malsaine.Comme dans le cinéma d'Haneke mais chez Abdel c'est involontaire nous voilà martyrisés et coupables d'assister à ces scènes abjectes pour peu on aurait envie que le spectacle s'arrête, trop tard nous voilà embarqués!
Le procès qui a lieu à la cour de Londres s'il aboutit à un "non lieu" n'en est pas moins un peu de finesse dans un monde de brutes; il a redonné à Saatjie de l'humanité.Sur les soirées libertines des salons parisiens Abdel promène une caméra impitoyable on est loin des raffinements de S Frears les libertins sont pathétiques! Quand au journaliste qui interviewe Sarah(nom de baptême de Saartjie) il est très contrarié en apprenant qu'elle était simple domestique en Afrique du Sud, lui qui l'aurait voulue princesse pour le bonheur de ses lecteurs. Qu'à cela ne tienne il ira de sa plume;
Le passage des scènes de bordel est-il vraiment nécessaire? c'est un peu la corde raide pour le film . Mais la pirouette des documents de vote de la loi et les images d'archives de la restitution des restes à l'Afrique du Sud par son représentant Nelson Mandela rétablissent un équilibre et permettent au spectateur de s'en tirer à bon compte . Voilà un film qui secoue et donne envie de remettre les pendules à l'heure.
P-S En arrivant dans mes "pénates"minuit trente , j'appuie sur le bouton de la télé(commande) Que vois-je?
Abdel invité à l'emission de F Tadéï . Pour répondre aux questions que soulève son film.Il n'a rien voulu démontrer simplement faire connaître l' histoire "vraie" de cette femme exhibée, humiliée et finalement disséquée:" à vous d'en tirer les conséquences." Comme toujours Kéchiche est didactique sans le savoir.

Thursday, October 14, 2010

en suivant le torrent





































Quoi de plus reposant de suivre le lit de la rivière quand l'automne déploie une palette de couleurs à faire pâlir les plus blasés dans ce domaine. Hier, la randonnée vers le lac de l'Etroit a mis KO les plus aguerris. Un peu de douceur et de tranquillité, sans pour autant bannir l'imprévu: tout droit sur cette allée de mélèzes classée site historique. C'est là que se trouvait une célèbre mine de plomb et argent ancêtre de la prestigieuse "Ecole des Mines" et de polytechnique...passons sur le détail de l'histoire...l'endroit a une âme et cela suffit à le rendre intéressant.

Wednesday, October 13, 2010

Rencontre avec...des animaux bien tranquilles

















QUAND ça gratte, vous faites quoi, vous?





Je me repose.J'ai bien le droit? NON?





Tiens, de la visite!

QUand les skieurs ne sont pas là...









Que la montagne...






EST BELLE!!!!

Saturday, September 11, 2010

wizard

Vous connecter avec la jungle, les animaux qui la peuplent, les (vos) fantômes, voilà le tour de force que réalise "oncle Boonmee" une affaire de famille, quelque chose sur la mémoire, le passé, le souvenir, la vie et la mort enchevêtrées si vous vous laissez embarquer par cet homme dont les jours sont comptés et rythmés par des séances de dyalise.Vous allez vivre la plus surprenante des aventures. La silhouette d'un zébu en contre-jour le feuillage dense et cependant aérien qui tamise la lumière et surtout : le crissement des insectes, le cri étouffé des oiseaux et ce gorille aux yeux incandescents qui fait une apparition subliminale. Nous voilà embarqués dans un monde de fantômes , métaphore de l'inconscient de ce sorcier qu'est Boonmee.L'homme explique à sa belle-soeur le choix qu'il a fait de venir vivre dans cet endroit sauvage et reculé. Puis, c'est pendant le repas que débarquent les fantômes: la femme d'abord floue et le fils , le gorille aux yeux de braises une ressemblance avec la Bête de J.Cocteau. Le film ne se raconte pas Il faudra faire une lente descente dans la grotte pour mourir et renaître et atterrir à nouveau dans le monde des vivants.Il n'y a pas de Paradis!
" Oncle Boonmee "n'est pas un film pour cinéphile. C'est tout au plus un film élitiste au sens où il s'adresse avant tout à ceux qui croient aux fantômes. J'ai la chance inouïe d'en faire partie.
Une palme qui fait décoller le cinéma.

Thursday, August 19, 2010

a very special cat

Oui pour la photo, mais avec mon coussin...
La balle? pas mal, elle est en mousse. J'adôôôre!



Il faut toujours réfléchir avant d'agir, cela ne m'empêche pas d'être hyperactif; enfin qu'ils disent...
"
Regardez-moi bien dans les yeux! les yeux, j'ai dit
, pas les "zoreilles"!!!

La moustiquaire? un brin girly ça aussi: "j'adôôôre!"




Stretching...





ET aussi le SPHINX pour le mystère.

SEE YOU SOON.




Monday, May 17, 2010

fun en bulles

Que faisait-on à Paris samedi soir, sous la nef du Grand Palais?
On s'amusait à faire exploser des bulles parfumées....



































Thursday, April 15, 2010

Joyeux tropiques





























J'ai sous le nez, le célèbre: "tristes tropiques"du récemment disparu et très regretté Claude Lévi-Strau dont l''énigmatique première phrase peut laisser perplexe: "je hais les voyages et les explorateurs." Première phrase tempérée par la seconde: "Et voici que je m'apprête à raconter mes expéditions." Et bien chose curieuse j'aurais tendance à dire: "j'adore les voyages et les explorateurs." Notez bien explorateurs et pas voyageurs et ma deuxième phase serait:" et pourtant j'ai beaucoup de difficulté à en faire le récit" Actuellement voyager n'est plus un problème et tout le monde y va de son petit:" j'ai fait...l'Afrique, l'Asie ou L'Amérique avec tel ou tel voyagiste qui en une semaine pension complète et vol compris vous font découvrir le bout du monde tout en gardant votre confort dans un transat au bord d'une belle piscine en compagnie de personnes qui parlent la même langue que vous et pratiquent les même coutumes...







Pour en revenir à mon bouquin, je suis allée tout droit à la table des matières neuvième et dernière partie. LE RETOUR. Chapitre XXXVIII Un petit verre de rhum. Et là, surprise. Je lis:







" A la Martinique, j'avais visité des rhumeries rustiques et négligées; on y employait des appareils et des techniques restés les mêmes depuis le XVIIIème siècle. Au contraire, à Porto Rico, les usines de la compagnie qui possède sur toute la production de canne une sorte de monopole m'offraient un spectacle de réservoirs en émail blanc et de robinetterie chromée.Pourtant, les rhums de la Martinique, goûtés au pied de vieilles cuves debois engrumelées de déchets, étaient moelleux et parfumés, tandis que ceux de Porto Rico sont vulgaires et brutaux..." "Ce contraste illustre à mes yeux le paradoxe de la civilisation dont les charmes tiennent essentiellement aux résidus qu'elle transporte dans son flux , sans que nous puissions pour autant nous interdire de la clarifier."







Voilà une réponse au désir que nous avons de rester en contact avec les pratiques naturelles en ce qui concerne la production des produits alimentaires. Quand je dis "nous" je parle de ces quelques rescapés qui vont voir comment on vit dans ces endroits insolites qui échappent à la course à la rentabilité.







A San Antao quand on se hasarde sur le sentier qui mène du cratère de Cova à Ribeira Grande on traverse des champs de canne à sucre et des rhumeries à l'ancienne comme Lévi-Strauss les décrit plus loin on s'arrête pour déguster et faire quelques achats, histoire de rapporter à ceux qui n'ont pas eu la chance de faire ce précieux détour sur la planète "roots".

Sunday, March 28, 2010

comment porter son fardeau





A Rui Vaz, le samedi les jeunes filles vont à la fontaine chercher l'eau
dans ces bidons de couleur qu'elles portent fièrement sur la tête et les femmes après avoir compté et partagé le butin des pêcheurs transportent dans une bassine le poisson qui scintille au soleil. Les femmes plus âgées ont sur la tête de gros paniers remplis de choux fraîchement cueillis on ne meurt ni de faim ni de soif, les éclats de rire et les bavardages bruyants sont le témoignage d'une joie de vivre qui se nourrit de choses simples.

Wednesday, March 10, 2010

une compil
























































Avant de continuer et pour vous encourager, les moments coup de coeur du voyage.