Wednesday, May 24, 2006

A bittersweet dream

Après Kim Kee Duk un autre Kim coréen (il paraît que tous les coréens s'appellent Kim ou Li...) nous remue avec des histoires de jalousie de vengeance et d'amours contrariés; Un mélange de violence et de douceur comme l'indique si bien le titre; voilà plusieurs semaines que j'ai laissé l'idée de ce message en attente dans mes brouillons mais je voudrais signaler à ceux qui n'auront peut-être pas vraiment envie de le voir de tenter le coup si l'occasion se présente à eux. Il faut passer sur l'explosion d'hémoglobine et les fusillades à la John Woo, le milieu de la pègre sert de toile de fond au propos beaucoup plus subtil. La force du film est de construire un héros à partir d'un personnage qui au départ n'a rien d'exceptionnel si ce n'est son physique d'une élégance qui ne déparerait pas un film de Won Kar Wai. " J'ai fait un rêve triste, parce qu'il est impossible à réaliser". Un rêve qui raconte l'amour et la vengeance: a bittersweet life c'est le titre de ce beau film.
Un autre très beau film: BUBBLE de Soderberg.

Friday, May 19, 2006

Sauvez la forêt

Que serait la planète bleue sans le bruissement des feuillages?

A l'époque où Bernard Pivot animait "Apostrophe", il avait invité Robert Harrison professeur de Stanford University pour la présentation du livre qu'il venait de publier intitulé: FORêTS essai sur l'imaginaire occidental; particulièrement sensible à ce sujet, on venait en effet de vendre la ferme de mes grands-parents et les trente hectares de forêt qui avaient enchanté mes vacances , de mon enfance à mon adolescence. chaque année, je passais le mois de juillet ou le mois d'août dans cet endroit coupé de la civilisation à trois kms d'un village de quelques dizaines d'habitants avec une seule épicerie, une mairie et une église que le curé n'ouvrait que pour dire la messe ou exceptionnellement pour les cérémonies. Pour rejoindre la route départementale il fallait traverser la forêt les pieds s'enfonçant dans le tapis de feuilles mortes et ne pas redouter la piqûre des bogues de châtaigne, la lumière n'arrivait pas à traverser l'épaisse couche de feuillage et les moucherons et les insectes bourdonnaient comme dans une ruche par endroits les ornières apportaient un soulagement, la terre sèche offrait un terrain plus propice à la marche...
De cette manière on allait chercher le pain que le boulanger déposait dans une petite niche en bois comme une boîte aux lettres. Parfois j'accompagnais mon oncle pour récolter la résine des pins, qui s'écoulait de l'entaille jusqu'au pot en terre où je pouvais observer toutes sortes d'insectes pris au piège du liquide visqueux et odorant. Loin de la civilisation, la nature opère comme un charme et l'imaginaire prend une place démesurée. La forêt est un lieu aussi fascinant que la mer . La planète bleue est verte par endroits même si d'en haut ça ne se voit pas!
A LIRE: FORêTS Essai sur l'imaginaire occidental (Paru en poche)

Thursday, May 11, 2006

in the middle of nowhere





Un week-end prolongé au milieu des châtaigniers, résineux, fougères, bruyères et arbustes des sous-bois, au lieu-dit " Le Terrier" qui porte bien son nom puisqu'une colonie de lapins sauvages hante les lieux la nuit et disparaît le jour apeurée par les chiens et les humains. Séjour dans une grange restaurée plus que confortable: grand salon, cuisine américaine et chambres à l'étage, le tout carrelé de blanc, et poutres d'origine pour réchauffer la peinture également blanche des murs.
Entre averses et éclaircies, il s'agit d'adapter les activités à l'intérieur et à l'extérieur farniente ou jardinage, conversations devant un café ou promenades en forêt.
les propriétaires habitent la maison voisine et comme ils sont en vacances ils ont laissé Lassie leur chienne en pension. A peine sortie de voiture elle s'est précipitée sur moi pour me souhaiter la bienvenue et ne m'a plus quittée de tout le séjour.Le dernier jour, nous avons exploré les sentiers forestiers ensemble et j'ai eu droit a une démonstration de course le long de la barricade avec un chien loup voisin qui a suscité mon admiration. Arrivée au bercail elle a descendu la gamelle d'eau de pluie et j'ai fait la photo pour immortaliser la championne qui tire la langue.

Thursday, May 04, 2006

Avril à Juan

Au coucher du soleil, le goëland sèche ses ailes. Salomé pêche la crevette avec sa copine et Diego;


Wallace fait sa sieste sous le palmier.
Fin de matinée tranquille, couleur d'aigue-marine;

Week-end de Pâques

Le Verdon, rencontre avec un troupeau de bouquetins. Sauvages? ils se jettent sur le pain du pique-nique et passe la tête et et les CORNES à la fenêtre de la voiture. Ils sont magnifiques, nous sortons pour les caresser.



marche dans les calanques jusqu'à Marseille vert;la reprise est rassurante et l'effort récompensé!

Monday, May 01, 2006

un voyage de 9 heures

En 9 heures de vol on peut atteindre Cayenne, Nairobi, Detroit ou je ne sais quelle autre destination... mais s'embarquer pour un spectacle théâtral de la même durée, voilà qui fait réfléchir:" le jeu en vaut-il la chandelle?" la question se pose et la réaction première est de voir une manipulation du spectateur, lequel pris en otage va se trouver coincé dans son fauteuil, torturé par un metteur en scène sadique qui va forcément se conduire comme un geôlier sans scrupules transformant le théâtre en prison et la pièce en cauchemar. Malgré toutes ces réflexions et compte tenu que la trilogie me permettait de m'évader de la prison au premier volet, je me suis rendue au théâtre du Rond-Point hier à 13 h30 pour voir la pièce d'Olivier Py: Les vainqueurs et découvrir l'auteur que je ne connaissais pas.Poète, subversif, cherchant à dompter son angoisse de mort tiraillé entre Eros et Thanatos, doté d'un imaginaire subtilement décadent souvent hermétique mais avec une logique qui par moment fait surface de telle sorte qu'on reste dans sa construction même si elle nous semble totalement étrangère à nos repères, nous voilà embarqués dans un voyage d'autant plus fascinant qu'il est inattendu; Pari gagné, et pour lui et pour nous. Je m'apprête à lire le roman que j'ai acheté à la librairie du théâtre pendant un des 3 entractes qui ont ponctué la représentation il s'intitule: "Paradis de tristesse".
Il fait une réflexion sur le corps et la nudité qui m'intéresse particulièrement parce qu'elle est à l'opposé de mon ressenti. Je vous la soumets:" alors que dans sa totalité même mon corps m'est infâme..., alors que je vomis ce corps nu dans sa totalité, j'éprouve pour chaque partie une fascination sans égale et, le mettant en pièces, j'apprends à l'aimer, car si la réunion de tous ces membres est une somme infaisable, car si le considérer dans sa totalité c'est accepter que je ne suis et ne serai que"ça" ses parties démembrées me laissent contempler la terrible splendeur de la chose humaine."