Monday, November 24, 2008

Ma clé sur le trottoir


Samedi matin,retour au 104 ma clé en poche, ou plutôt mes clés ,celles que je ne veux pas jeter parce que comme toutes les clés elles ont une histoire et pour d'autres raisons plus ou moins rationnelles.
Nicolas Simarik fait partie des artistes hébergés au 104 pour réaliser un projet artistique un peu conceptuel. A ce titre l'endroit tient de la Factory d'Andy Warhol revue à la sauce "Villa Médicis" .Donc, Nicolas Simarik vous invite à apporter vos vieilles clés à son atelier . Il en fait des oeuvres d'art sous forme d'inclusion dans la résine sur une dalle qui tient lieu de support et qui achèvera ou commencera à vivre sur un trottoir parisien s'il obtient l'appui et l'accord des autorités concernées. En retour vous obtenez la clé symbolique du 104, c'est le pass qui vous donne le droit de découvrir des endroits insolites de Paris que l'artiste vous présente sous la forme de jeu de piste. Il ne donne pas l'adresse mais l'itinéraire qui vous y conduira .
Je me suis éloignée de ma clé et de son histoire que je raconterai dans un autre message, mais je pense que cette démarche est très représentative de la période que nous traversons. Nous vivons dans le suspense et l'imprévisible en art comme en politique ; nous demandant sans cesse s'il va sortir du chapeau un la pin ou une colombe.
MA CLé VA-T- ELLE ATTERRIR SUR UN TROTTOIR?
Si c'est le cas je vous raconterai son histoire.

Tuesday, November 11, 2008

Claire Simon et Johnnie To

Quand il pleut sur la Côte d'Azur on se retrouve avec les réflexes quotidiens: courses, expositions, cinéma tout ce qui permet de rester à l'abri...l'automne était riche en activités de ce genre. Les revues qui informent sont légions. Me voilà donc face à la sortie d'un film annoncé au Rialto, le ciné niçois d'Art et d'essai c'est à dire,celui où personne ne va parce qu'il programme des films d'auteurs donc des films "chiants".Le film en question est de Claire Simon et j'ai pour cette réalisatrice la plus grande estime après le coup de maître que représente son documentaire "Récréations" tourné dans une cour de récréation de Maternelle, un pur chef d'oeuvre d'observation sur les sentiments et les relations qui se vivent chez les enfants de moins de 6 ans quand ils échappent au contrôle des adultes.
"Les bureaux de Dieu" casting à tomber à la renverse: Nathalie Baye, Marie Laforêt, Béatrice Dalle, Nicole Garcia, Anne Alvaro, Isabelle Carré....j'en passe et pour les hommes les très improbables Emmanuel Mouret et Michel Boujenah. D'emblée on est sceptique mouvement de caméra peu maîtrisé (volontaire ou pas...)plongées, pas très esthétiques ( ce n'est pas le but...)et cette situation de voyeurisme qui nous met dans peau d'un spectateur amateur de téléréalité. ,Pas de quoi provoquer l'enthousiasme. On s'attache alors au jeu des actrices, Nathalie Baye qui a l'art de se tirer des situations les plus périlleuses, sa manière d'écouter les confidences d'adolescentes en détresse à la recherche de l'appui d'un adulte. Le mélange d'empathie et de distance de ces conseillères du planning familial qui chacune avec sa personnalité essaie de répondre à une demande plus ou moins précise qu'il s'agit de mieux analyser.Une heure trois quart plus tard une envie laisser tout tomber. Cette femme torturée à l'idée de poursuivre une grossesse sans savoir si l'enfant est de son amant ou de son mari n'arrive pas à nous intéresser à son malheureux sort. C'est la dernière figure qui va nous ramener sur les rails une prostituée ( mon métier dit-elle)bulgare qui tombe enceinte chaque fois qu'elle fait l'amour avec son amant, cela s'est produit 3 fois. Ambiguïté, triomphe de l'amour ou triomphe de la morale? A vous de voir...Après coup, il y avait quelque chose à en tirer de ces bureaux...
Et Johnnie To que vient-t-il faire là ?
Quelques jours auparavant, je décidais de visionner un polar de Johnnie To, présenté au Festival de Cannes en 2004 . Comme pour le film précédent, les premières images m'ont laissée rêveuse...mais pour la raison opposée: une maîtrise absolue du cadrage, une perfection des mouvements de caméra faisaient perdre tout intêret au scénario. Et là aussi on est attentif au jeu des acteurs. La manipulation est explorée dans toutes ses subtilités. Manipulation des média s en l'occurence la télé qui peut tout démontrer et redorer le blason de ce qui ont le pouvoir. Le propos du réalisateur est très clair: il le dit dans l'interview du bonus: ceux qui disposent des médias sont sûr de garder le pouvoir. Cela ne vous interpelle-til pas?
Claire Simon, Johnnie To des styles opposés qui servent à faire passer des réalités. Au bout du compte quand le style est là ,le propos ressort et le film est réussi.

Monday, November 10, 2008

Un nouvel espace




































LE 11 octobre c'est l'inauguration du 104, un nouvel espace pour l'Art contemporain. le pari sera-til réussi?