Monday, December 07, 2009

desintox

Au risque d'en agacer plus d'un, (encore faudrait-il qu'au moins deux me lisent!) je vais tenter l'éloge du film qui cette semaine a le plus déçu les amateurs du cinéma de JJ comme "stranger than paradise" ou "dawn by law" considérés par les cinéphiles comme les fleurons du cinéma indépendant US. Le réalisateur fait une expérience qui relève de la résistance aux schémas habituels qui tiennent le spectateur en éveil à grand renfort d'armes, de téléphones mobiles et de sexe...expérimentons un polar:"no gun, no mobiles, no sex" et pour ce qui est des mobiles prenons-le au sens propre comme au figuré; les ingrédients sont là: le gangster et ses allié(e)s,la pin-up, les messages codés, les mots de passe, les chambres d'hôtel, les lieux désaffectés, les taxis, les trains les avions.Le rituel des deux expressos dans des tasses séparées.Pesque deux heures à attendre une hypothétique précision de l'intrigue, une clef qui apporterait un repère bercés par une musique lancinante. Rien.Agaçant, hypnotique, soporifique. je me surprends à faire une micro-sieste juste avant l'enlèvement de la blonde interprété par l'aristocratique Tilda Swinton.Jarmush avec ce film est clairement dans l'expérimental et il déçoit ceux qui aiment le cinéma indépendant car enfin même un bon cinéphile ne va pas au cinéma pour dormir.Il attend de l'action, des émotions de l'excitation pas de temps à perdre.Réfléchir aux dérives du cinéma qui joue sur l'addiction à la manière de la junk-food sur l'adolescent affamé voilà qui ne convient pas du tout au spectateur était-il besoin de vérifier? A bientôt Jim pour un film qui réveille mais au moins un film "indépendant".
P-S A la fin de la séance et le rang derrière, un spectateur était profondément endormi, a ses pieds un petit tas de pilules bleues...(véridique et totalement surréaliste)
THE LIMITS OF CONTROL réfléchissez au titre!