Monday, October 22, 2007

Encore du cinéma.

Parler de ce qui se passe dans l'actualité politique ne me semble pas intéressant s'il n'y a pas la distance qu'apporte la vision de l'artiste...Hier, j'ai enfin trouvé le temps d'aller voir "l'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford". je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement avec "funny games" de Michael Haneke . Quel rapport? me direz-vous et quel rapport aussi avec l'actualité politique.
Les deux films utilisent une esthétique totalement différente; d'un côté le réalisme contemporain: un couple moderne, la technologie, de l'autre la vie d'un gangster au 19ème siècle dans l'état du Missouri en Amérique. Le point commun: la violence et son fonctionnement. Faire que la peur s'installe en manipulant les émotions; Dans funny games, c'est l'enfant qui est pris en otage. Dans Jesse James c'est la violence à l'état pur qui joue sur la vulnérabilité de la proie mais là on découvre que le plus pervers n'est pas celui qu'on croit et que celui qui domine doit aussi se méfier de l'objet qu'il a choisi. J'en viens à l'actualité. La peur sur fond d'émotion. Peur de l'autre, celui qui est différent qui va m'enlever le pain de la bouche. Peur de la faillite, de la guerre... le tout sur fond d'émotions. croisières, yacht, pirogues, belles cérémonies sur tapis rouge, présence des enfants(toujours émouvant un enfant) et puis séparation du couple. Séquence émotion . Tout le monde s'y retrouve...Autre détail, et pas des moindres: obliger les enseignants à lire la lettre d'adieu de Guy Moquet à ses parents. Qu'est ce que Guy Moquet a à faire dans cette histoire? et le porte-parole de l'Elysée de préciser:"il y a obligation mais il n'y aura pas de sanctions pour ceux qui ne le feront pas."Un comble, une obligation dont on sait bien qu'elle abuse la notion de liberté. L'école n'est plus laïque la voilà donc politique.Un fatras de symboles, amalgame serait trop clair, pour brouiller les pistes et ne plus s'y retrouver: l'utilisation des tests ADN, la mise en valeur de la vertu du travail lequel travail vous apportera richesse donc bonheur. Et voilà, le tour est joué ... surtout évitez de faire de la résistance pour ne pas finir comme Guy Moquet! Ne serait-ce pas là le message subliminal? Je conseille à notre" homme" de ne pas essuyer la poussière qui est sur le tableau au risque de nous jouer le remake de Jesse James!!!

Sunday, October 21, 2007

ça c'est PARIS

Samedi matin, Hôpital St Louis ,pavillon des maladies tropicales pour le vaccin contre la fièvre jaune. Il faut remplir une page de renseignements: "où allez-vous? pour quelles raisons et pour combien de temps? avez-vous eu des maladies graves, êtes-vous allergique, enceinte...etc, etc."
Au passage, à l'accueuil, ceux qui n'ont pas leur pièce d'identité se font refouler. "Comprenez-nous dit la secrétaire.Il faut bien envoyer la facture...et oui, la médecine se complique il faut payer cher pour être en bonne santé! avant d'être vacciné par une infirmière ,il faut passer un entretien avec le médecin et répondre à nouveau aux questions: où, comment, pourquoi.
Un peu de pédagogie: avez-vous déjà pris des anti-palludéens. Et comment? lariam, malarone alors là je peux en parler... La réaction au malarone n'était sûrement qu'une vulgaire "tourista",vulgaire peut-être mais aussi carabinée!Et la rage? savez-vous qu'il y a des bestioles qui mordent dans la forêt équatoriale. Oui. On les appelle des vampires. En fait ce sont des chauves souris. Et bien, une morsure et c'est la rage. Je l'ai raconté à Marie qui est aux Antilles, elle était terrorisée et moi, pliée de rire." Bien sûr"', me dit le médecin ce n'est pas à tous les coups, mais il faut le savoir et puis, la canopée, ça doit être vraiment bien! Sûr que ça doit être bien, je ne me donnerais pas tout ce mal pour rien! Ah oui !il faut aussi refaire le vaccin DTpolio et tutti quanti et tant qu'on y est "vous ne voulez pas le vaccin contre la grippe?" "Non merci, ça va aller..." Je ne savais pas qu'on pouvait faire tant de vaccins en même temps. Après m'avoir piqué 2 fois à l'épaule: "Vous êtes tranquille pour 10 ans " m'a dit l'infirmière. ça c'est une bonne nouvelle,et la secrétaire de préciser:" la consultation est gratuite, pour les vaccins, on vous enverra la facture. Vous n'êtes pas loin, vous pourrez venir régler sur place. NO comment.
Pour changer d'ambiance, mais toujours dans la série: lieux emblématiques parisiens. Le Vieux Campeur. Oui, Go Sports et Décathlon sont passés par là , mais il plane encore comme une odeur de sainteté pour la mythique boutique consacrée aux pionniers de l'écologie.Surprise. Une explosion de petites boutiques dispersées entre la rue des Ecoles et le Boulevard ST Germain.Une spécialisée dans l'escalade, mousquetons harnais, cables et lampes frontales en tous genres ;l'autre, vêtements de pluie,polaires et doudoune une jeune fille très BCBG se renseigne auprès d'un vendeur; Elle est à la recherche de la"rolls des polaires" Le vendeur d'une voix dénuée de toute intonation lui répond sans sourciller que cela n'existe pas. Décidément le Vieux Campeur a bien changé! Boutique des sacs à Dos. Embarras du choix, il faut le reconnaître. Une autre jeune fille (décidément le vieux a disparu...) je disais donc ,une jeune fille semblait très séduite par un sac à dos rouge qui semblait correspondre à ses besoins... "tu le trouveras au décathlon de Shangaï lui suggère une dame qui l'accompagne et doit être sa mère. Tu sais,Décathlon c'est partout pareil.!!!.Et vous remarquez les 3 points d'exclamation entre 2 points de ponctuation . Après la phrase nominale, je viens de trouver la phrase ponctuale. Mes élèves étaient déjà fâchés avec la grammaire.Là, je leur en boucherais un coin! Avançons, boutique des chaussures de randonnée un chinois hilare se décide pour une paire de chaussures et précise c'est la première fois que je vais faire de la randonnée.Il a entre quarante cinq et cinquante et s'adresse à la fois au vendeur et à sa fille, une adolescente qui, ma foi,doit bien être au courant des activités de son père.Plus loin, une dame chic très préoccupée par l'aspect peu élégant de la marchandise a trouvé un modèle vernis qui semble la réconciler avec une activité visiblement peu en accord avec ses préoccupations vestimentaires. Au secours! où est-il le vieux? Oui, le vieux campeur! C'est la mondialisation qui a fait tout ça? Et moi ,qui me trouve à faire une étude comparée de la clientèle de Go Sports et de celle du vieux campeur!
Fin de l'histoire. Pour me consoler j'ai inventé une recette de chocolat chaud qui vous dispensera de faire un tour chez Angelina le Temple parisien du chocolat.
The recipe:Faire bouillir de l'eau, quantité selon le nombre de tasses et la contenance désirée. Faire dissoudre en proportion la quantité de poudre de Van Houten correspondante et laisser dissoudre à feu doux en rajoutant 1, 2,3 boules de glace à la vanille si possible bourbon plus du sucre en poudre. Sublime et réconfortant. A bientôt.Avant la forêt amazonienne.

Wednesday, October 17, 2007

Avant-première

L'impression d'avoir perdu une journée est tellement désagréable qu'il faut rattraper d'une manière ou de l'autre cette sensation de vacuité; Cet état d'esprit est probablement lié à l'idée qu'il n'est pas permis de "perdre" son temps à ne rien faire. En ce qui me concerne ,je dirais plutôt qu'il est dommage de ne pas profiter de ce qui sur terre est à notre portée pour notre plaisir. Encore le 7ème Art! En fin d'après-midi j'ai réalisé que le film de Naomi Kawase:"la forêt de Mogari" passait en avant-première au Mk2 Quai de Seine. L'affiche déjà ,avait attiré mon attention: une vue de la forêt et des plantations géométriquement disposées qui me rappelaient le graphisme fascinant des rizières balinaises. Le scénario que j'avais lu en diagonale(tiens!) parlait d'un vieux monsieur atteint d'Alzheimer qui fugue de la maison de retraite où il est pris en charge pour aller dans la forêt suivi par son aide-soignante.
Du cinéma que l'on pourrait qualifier selon l'adjectif consacré, d'alternatif...A coup sûr ,on est loin du cinéma à gros budget grand spectacle qui cherche à brosser le spectateur dans le sens du poil. On est là , plutôt dans une métaphore sur l'aboutissement de la vie. Ce qu'il reste à la fin quand on a perdu l'être qui vous était le plus cher et la mémoire. Sauvage et tendre. Le vieux monsieur a perdu sa femme et le nom de l'aide-soignante le dérange: Machiko. Sa femme, elle, s'appelait Mako. Rageusement, il griboulle puis déchire à coup de pinceau la syllabe de trop , celle du milieu. Et c'est là que le voyage commence , il faudra retrouver Mako.Comme dans le voyage de Chihiro il s'agit de retrouver le nom.Machiko, elle, ne sait pas si elle va réussir cette mission étrange: accompagner ce viel homme dans cette ultime quête. Elle demande conseil à la directrice de la maison de retraite qui lui répond:"il n'y a pas de règles formelles, sais-tu?" Cette réponse résume à la fois le film dans son scénario et dans sa situation par rapport aux autres films. Les règles, il faut les trouver, les inventer. Est-ce que je suis vivant? demande Shigeki au début du film.Est-ce que tu manges? lui répond l'homme interrogé et ensuite il faut avoir des sensations agréables se sentir vivre...Avant d'entrer dans la forêt Shigeki mange une pastèque qu'il a fait éclater en la jetant au sol . Il la partage avec Machiko et tout deux répètent:"c'est délicieux!" en se léchant les babines comme des animaux sauvages.La forêt. Hostile et protectrice à la fois, profonde, rugueuse et douce, sombre et parfois lumineuse. Une scène magnifique devant le feu que Shigeki a réussi a allumer. Elle le réchauffe, peau contre peau et lui redonne vie. Il a dansé avec Mako. Avant ou après, je ne sais plus. Perte de mémoire. Il est arrivé au bout du voyage. Pour elle, c'est la fin du deuil. Le sens étymologique de "Mogari", la fin du deuil.
P-S Naomi Kawase qui a présenté son film vit au Japon avec sa grand-mère de 92 ans atteinte de la maladie d'Alzheimer et son fils de 2 ans.
Dans la région du Canton de Tawara à l'ouest du Japon où est tourné le film les personnes âgés et souffrantes peuvent mener une existence quasi normale dans un environnement proche de leur ancien cadre de vie.

Tuesday, October 16, 2007

QUATRE ANS PLUS TARD...

Le temps parfois permet de rectifier les croyances. Dans les grandes tragédies, il est humain de donner un mauvais rôle. Souvent la victime reconnue est celui ou celle qui meurt. La victime peut mourir de sa propre main ou de celle de son bourreau supposé, mais il faut un coupable. Quand il s'agit d'une histoire d'amour avec ce que cela comporte de possession et de dépendance, l'écheveau est inextricable et l'empathie la plus mauvaise des conseillères. Celui qui a tué sans le vouloir qui a déclaré assumer la responsabilité de son acte et en a payé le prix exigé par la justice, est mort lui aussi, entraîné dans un tourbillon de haine et d'amour qui le poursuivra jusqu'à sa mort physique. Bertrand Cantat a retrouvé la liberté"conditionnelle", en homme responsable il ne s'est pas caché devant les caméras pour une fois plutôt discrètes.
Le vent, sûrement le portera.

Monday, October 01, 2007

A WEEK LATER...
















Dimanche, une petite sieste au soleil; je ne répondais pas au nom de Poison mais je réagis au doux nom de "réglisse". Après la sieste je "mouline" sur mon coussin, je ne suis plus démoniaque pourtant les couleurs Halloween sont comme un petit reste de mes démons!





Admirez mes beaux yeux et mes griffes que je vous montre mais que je n'utilise pas.Enfin un desnier portrait et vous aurez compris que la cohabitation est réussie/ Comme quoi, même les fauves s'apprivoisent