Saturday, December 16, 2006

L'emploi actuel de l'adverbe trop, me donne à réfléchir pour ne pas dire, "m'interpelle" et pourtant...On entend couramment l'expression:"il est trop beau, trop ceci ou trop cela; quand ce n'est pas tout simplement: il est TROP! évidemment nous nous empressons de traduire par il est "très"... ou il est "excessivement" ou bien nous faisons l'effort de contracter l 'adverbe et l'adjectif en un seul mot, un autre adjectif, par exemple: sublime ou divin. Prenons un exemple. Cet exercice est trop difficile qui ne signifie pas cet exercice est très difficile mais il est au-dessus de mes possibilités alors que trop difficile n'en ferait pas quelque chose d'irréalisable mais seulement le situerai dans une frange supérieure de difficulté. TROP BEAU, revenons-y , c'est beau à n'en plus pouvoir. L'évolution de la langue est bien le reflet du fonctionnement de la socièté. Actuellement celui ou celle qui ne gaspille pas, est radin. Les adverbes en sont le reflet il faut donc substituer" trop" à " très" sous peine de faire mesquin.
Hier soir, très tard, je regardais une émission à la télé au cours de laquelle des philosophes, journalistes, artistes débattent de faits politiques et autres. Le côté, dégénéré de notre langue faisait que personne ne parlait de la même chose car le même mot changeait de définition selon la personne qui l'employait. Il était question de subversivité en politique et personne n'avait la même idée de ce qui est subversif. Selon la définition du dictionnaire: subversif veut dire qui renverse, détruit, l'ordre établi; qui est susceptible de menacer les idées reçues. A partir de cette définition chacun peut décider lequel des candidats à l'élection présidentielle est le plus subversif de celui qui cherche à rétablir l'ordre ancien ou celui qui cherche un fonctionnement différent... Il est vrai que la médiatisation elle-même, est tout, sauf subversive. Difficile de trouver une solution.

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