Tuesday, February 14, 2006

Un vol d'ibis rouges( jour 5 )

Le dimanche matin, je me suis réveillée tôt; Déjeuner au bord de la piscine, l'ambiance est calme.Je suis pratiquement seule. Marie et Georges me rejoignent.Nous embarquons les bagages un tour rapide et un passage aux vestiges du Bagne, tristement célèbre.Je n'ai pas le courage de lire les nombreux documents qui semblent pourtant très intéressants, il faut choisir... Je fais le choix de la nature au détriment du contexte historique. Direction Sinnamary; c'est le point de départ pour une excursion: activité principale, observation des ibis rouges,si possible en vol. Après un très agréable repas créole dans un coquet restaurant en bordure du fleuve, nous nous rendons à l'embarcadère sous le grand manguier.Les caciques noirs aux ailes jaunes ont squatté les lieux. Leurs nids comme des chaussettes suspendues aux branches ont transformé le grand manguier en sapin de Noël. Nous sommes sept ,plus le guide et son jeune neveu qui conduit la pirogue.Embarquer dans une pirogue en Guyane, fait partie du quotidien. Nous voilà partis.
Le rituel. Equilibrer la pirogue. Répartir les passagers, les containers en plastique. Puis mettre le moteur. Et toujours la nature,exubérante, les plantes aquatiques, l'eau qui monte, descend... transformant le paysage au gré de sa fantaisie. Tout est mouvant, l'horizon qui bouge au fil des année, la terre qui nous réserve bien des surprises Notre guide s'appelle Georges, il a accosté à un endroit qu'on pourrait appeler la rive on aperçoit d'immenses branches mortes comme des sculptures et un ruisseau d'eau, étrangement limpide qui se jette dans le marécage; Georges connaît le coin, peuplé d' oiseaux de toutes sortes, échassiers, grues, vols impressionnant et au loin des taches d'un rouge indescriptible, proche du vermillon ou plutôt du coquelicot: les ibis rouges. Sortir de la pirogue pour nous approcher de ce qui ressemble à un mirage et nous voilà à nous enfoncer à mi-cuisse dans la boue d'alluvions, sensation déroutante, et écouter les conseils de Georges qui semble s'en sortir mieux que nous et nous affirme qu'au bout d'un moment nous allons trouver la technique pour avancer en restant en surface. En effet, nous finissons par sortir du pétrin visqueux mais la tâche s'avère délicate; Chaque pas est imprévisibles. Par endroit, des bulles dans la boue annoncent la catastrophe, happés comme
par un sable mouvant on hésite entre rire ou cri de colère, la boue grise et collante atteint les objectifs de nos appareils photos. ça va! les ibis rouges on les a vus. Certains se tiennent perchés sur les arbres à une centaines de mètres, d'autres au sol plus près mais pas suffisamment à notre goût et pourtant leur couleur est éblouissante malgré la distance! qu'en serait-il si nous les avions à portée de main, ce serait insupportable! Georges rit, c'est un homme jovial, nous n'avions pas prévu cette petite cure de thalasso, le petit ruisseau d'eau claire tombe à point pour nous débarrasser de la boue déja séchée, avant de repartir. Le reste de l'excursion semble fade à côté de ce moment inédit. Ce sera un beau souvenir!!!

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