Le temps n'est pas de saison, Paris déserté averses sporadiques. Orphée me réchauffe de sa présence le matin il "mouline" de ses pattes avants et ronronne comme un bienheureux. Ce n'est pas désagréable ce côté désaffecté un peu lugubre et paisible en même temps. Pour une fois, j'ai traversé le jardin Villemin le long du canal St Martin et je me suis arrêtée devant les tournesols énormes que j'ai pris en gros plan; un petit jardin potager courgettes en fleurs, salades, herbes aromatiques, visiblement cultivé par les enfants d'une école voisine apporte une touche écolo à l'environnement. Sur les pelouses autorisées pas celles dites "au repos" des adeptes de la sieste s'éparpillent ça et là sous les branchages bien qu'il n'y ait aucune nécéssité de se mettre à l'abri du soleil. Un énorme mûrier blanc dont le tronc se tord de douleur attire l'attention par son aspect singulier. Les petits moineaux volent dans tous les sens étonnés de la tranquillité inhabituelle du lieu et le Canal de l'autre coté de la grille fait scintiller son eau glauque* au dessous des ponts qui l'enjambent. Les boutiques et les cafés sont fermés une journée pas comme les autres c'est l'assomption( pas l'ascension) de la vierge Marie. Dans l'Encyclopédie universalis la distinction est faite elle ne s'élève pas au ciel d'elle-même elle y est élevée, assumée.Ce dogme proclamé le 1er novembre 1950 par le Pape PieXII n'a aucune base directe et formelle dans l'Ecriture.
Le soir j'avais invité Marie à dîner. Un dîner très païen, à l'exception du poisson et du sang du Christ que nous avons bu en quantité très raisonnable.glauque: d'un vert qui rappelle l'eau de mer.
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