Sunday, June 18, 2006

The day before yesterday


Ce matin, le bruit sourd et grinçant de l'interphone m'a sortie d'un rêve qui n'en finissait pas de s'étirer vers une issue plus qu'improbable. je me suis levée pour ouvrir la porte après avoir
enfilé en hâte un peignoir suspendu à la patère de la salle de bains. C'était la "factrice"*, une fausse blonde middle-age à queue de cheval qui m'apportait en colis exprès recommandé s'excusant de me réveiller si tôt (8 h moins 10) et me tendant de la main gauche une feuille à signer et de la droite le paquet qui contenait les lunettes que j'avais commandé in-extremis avant de partir chezmon opticien culte de la rue des Rosiers. Notez l'astérisque à factrice nous y reviendrons. A tâtons me voilà repartie sous la couette sans avoir ouvert le paquet dans l'intention de reprendre le cours de mon rêve, mais le fil était rompu et me voilà debout pour de bon à constater que la couleur du ciel n'annonçait pas une journée aussi belle que les précédentes, qu'à cela ne tienne les oiseaux pépiaient déjà dans la jardinière et le ciel bien que gris n'était pas dénué d'une certaine transparence. Quant à la température d'une étrange douceur elle semblait confirmer qu'il était aussi raisonnable d'être debout que couchée. Me voilà devant un bol de Nescafé à déjeuner en contemplant d'un oeil attendri le bbougainvillier resplendissant qui de ses étamines jaunes me faisait comme des clins "d'yeux". Laissant aller mes pensées, je me suis retenue d'allumer la radio pour éviter d'être détournée de mon moi intérieur qui dialoguait avec l'autre: l'extérieur celui qui voulait écouter la radio; et c'est là que je me suis dit: "il faut vite prendre un stylo quitte à écrire des âneries "; Je ne sais pas si en technique de cinéma on parle de travelling arrière ( je me renseignerai ) mais quoiqu'ilen soit, j'ai eu envie de reprendre l'histoire au moment où j'écrivais mon blog au lavoir*de la gare ( encore un astérisque ) ; La laundetette que j'ai évoquée précédemment. C'était hier à 8 heures, des adolescentes bruyantes investissaient les lieux et gesticulaient devant les machines et les distributeurs de lessive. Je posais mon ordinateur sur la tablette devant moi en couverture de Match le couple Ardisson un sourire people aux lèvres, comme il se doit! à ma droite un anglais la trentaine, faisait corps avec son ordinateur dont le couvercle était tapissé d'auto-collants bariolés ( ça ressemble à un scénar ). Je tape lamentablement le blog (précédent ) en me disant que le soleil avait dû me ramollir les neurones, puis je rassemble mon matériel dans l'intention de prendre mon repas tout en écoutant les infos à la radio; en passant devant le restau-rapide Asiat je change d'idée et me voilà devant des pâtés impériaux et un Tsing-tao avec la télé grand écran qui diffuse un karaoké animé par des lolitas chinoises. Devant moi une jeune mère de famille dîne avec trois ravissants bambins blonds, Deux garçons et une petite fille, à ma gauche 2 adolescents se gavent de riz cantonais, l'un des deux présentant une vague ressemblance avec Albator, la cicatrice en moins. Dans cette ambiance charmante d'une exotique simplicité j'ai dîné d'une manière tout à fait imprévue.
Voilà, le soleil a maintenant traversé le gris du ciel.
Pour les astérisques il faudra attendre la prochaine pulsion d'écriture.
un titre de film:"les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel."

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