Wednesday, January 19, 2011
Thursday, October 28, 2010
Saartjie
Des films, il en sort plus qu'on ne peut en voir! tout se joue avec l'influence des médias, l'opportunité d'un horaire ou d'un moment de loisir et dans le meilleur des cas le vrai désir, l'envie d'une rencontre...
Hier soir, tenaillée par ce désir de découvrir me voilà partie pour 2h30 (les films sont de plus en plus longs et cette durée est rarement justifiée aux yeux du spectateur, il doit y avoir des facteurs de nécessité qui nous échappent) dédiées à la Vénus Hottentote vue par Abdel (Abdellatif Kechiche) cette histoire on la connaît un peu, reste le suspense de voir comment elle va s'exprimer cinématographiquement.
On est en 1815 au Muséum d'histoire naturelle, Cuvier termine son cours sous les applaudissements par cette phrase:"Les races à crâne déprimé et comprimé sont condamnées à une éternelle infériorité."
Saartjie Baartman la vénus hottentote présentait ses caractéristiques discriminatoires.Au départ le film s'annonce comme l'Enigme de Kaspar Hauser par Werner Herzog: l'Académie des sciences, le Londres du début 19éme, ambiance à la Dickens. Mais par la suite c'est le rapport maître et esclave qui prend le dessus et le mystère de cette femme manipulée ou consentante?
la fascination que suscite ce corps étrange et pourtant gracieux et l'hystérie des spectateurs animés d'une curiosité malsaine.Comme dans le cinéma d'Haneke mais chez Abdel c'est involontaire nous voilà martyrisés et coupables d'assister à ces scènes abjectes pour peu on aurait envie que le spectacle s'arrête, trop tard nous voilà embarqués!
Le procès qui a lieu à la cour de Londres s'il aboutit à un "non lieu" n'en est pas moins un peu de finesse dans un monde de brutes; il a redonné à Saatjie de l'humanité.Sur les soirées libertines des salons parisiens Abdel promène une caméra impitoyable on est loin des raffinements de S Frears les libertins sont pathétiques! Quand au journaliste qui interviewe Sarah(nom de baptême de Saartjie) il est très contrarié en apprenant qu'elle était simple domestique en Afrique du Sud, lui qui l'aurait voulue princesse pour le bonheur de ses lecteurs. Qu'à cela ne tienne il ira de sa plume;
Le passage des scènes de bordel est-il vraiment nécessaire? c'est un peu la corde raide pour le film . Mais la pirouette des documents de vote de la loi et les images d'archives de la restitution des restes à l'Afrique du Sud par son représentant Nelson Mandela rétablissent un équilibre et permettent au spectateur de s'en tirer à bon compte . Voilà un film qui secoue et donne envie de remettre les pendules à l'heure.
P-S En arrivant dans mes "pénates"minuit trente , j'appuie sur le bouton de la télé(commande) Que vois-je?
Abdel invité à l'emission de F Tadéï . Pour répondre aux questions que soulève son film.Il n'a rien voulu démontrer simplement faire connaître l' histoire "vraie" de cette femme exhibée, humiliée et finalement disséquée:" à vous d'en tirer les conséquences." Comme toujours Kéchiche est didactique sans le savoir.
Thursday, October 14, 2010
en suivant le torrent
Quoi de plus reposant de suivre le lit de la rivière quand l'automne déploie une palette de couleurs à faire pâlir les plus blasés dans ce domaine. Hier, la randonnée vers le lac de l'Etroit a mis KO les plus aguerris. Un peu de douceur et de tranquillité, sans pour autant bannir l'imprévu: tout droit sur cette allée de mélèzes classée site historique. C'est là que se trouvait une célèbre mine de plomb et argent ancêtre de la prestigieuse "Ecole des Mines" et de polytechnique...passons sur le détail de l'histoire...l'endroit a une âme et cela suffit à le rendre intéressant.
Wednesday, October 13, 2010
Saturday, September 11, 2010
wizard
Vous connecter avec la jungle, les animaux qui la peuplent, les (vos) fantômes, voilà le tour de force que réalise "oncle Boonmee" une affaire de famille, quelque chose sur la mémoire, le passé, le souvenir, la vie et la mort enchevêtrées si vous vous laissez embarquer par cet homme dont les jours sont comptés et rythmés par des séances de dyalise.Vous allez vivre la plus surprenante des aventures. La silhouette d'un zébu en contre-jour le feuillage dense et cependant aérien qui tamise la lumière et surtout : le crissement des insectes, le cri étouffé des oiseaux et ce gorille aux yeux incandescents qui fait une apparition subliminale. Nous voilà embarqués dans un monde de fantômes , métaphore de l'inconscient de ce sorcier qu'est Boonmee.L'homme explique à sa belle-soeur le choix qu'il a fait de venir vivre dans cet endroit sauvage et reculé. Puis, c'est pendant le repas que débarquent les fantômes: la femme d'abord floue et le fils , le gorille aux yeux de braises une ressemblance avec la Bête de J.Cocteau. Le film ne se raconte pas Il faudra faire une lente descente dans la grotte pour mourir et renaître et atterrir à nouveau dans le monde des vivants.Il n'y a pas de Paradis!
" Oncle Boonmee "n'est pas un film pour cinéphile. C'est tout au plus un film élitiste au sens où il s'adresse avant tout à ceux qui croient aux fantômes. J'ai la chance inouïe d'en faire partie.
Une palme qui fait décoller le cinéma.
Thursday, August 19, 2010
a very special cat
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