Wednesday, October 13, 2010
Saturday, September 11, 2010
wizard
Vous connecter avec la jungle, les animaux qui la peuplent, les (vos) fantômes, voilà le tour de force que réalise "oncle Boonmee" une affaire de famille, quelque chose sur la mémoire, le passé, le souvenir, la vie et la mort enchevêtrées si vous vous laissez embarquer par cet homme dont les jours sont comptés et rythmés par des séances de dyalise.Vous allez vivre la plus surprenante des aventures. La silhouette d'un zébu en contre-jour le feuillage dense et cependant aérien qui tamise la lumière et surtout : le crissement des insectes, le cri étouffé des oiseaux et ce gorille aux yeux incandescents qui fait une apparition subliminale. Nous voilà embarqués dans un monde de fantômes , métaphore de l'inconscient de ce sorcier qu'est Boonmee.L'homme explique à sa belle-soeur le choix qu'il a fait de venir vivre dans cet endroit sauvage et reculé. Puis, c'est pendant le repas que débarquent les fantômes: la femme d'abord floue et le fils , le gorille aux yeux de braises une ressemblance avec la Bête de J.Cocteau. Le film ne se raconte pas Il faudra faire une lente descente dans la grotte pour mourir et renaître et atterrir à nouveau dans le monde des vivants.Il n'y a pas de Paradis!
" Oncle Boonmee "n'est pas un film pour cinéphile. C'est tout au plus un film élitiste au sens où il s'adresse avant tout à ceux qui croient aux fantômes. J'ai la chance inouïe d'en faire partie.
Une palme qui fait décoller le cinéma.
Thursday, August 19, 2010
a very special cat
Monday, May 17, 2010
fun en bulles
Thursday, April 15, 2010
Joyeux tropiques
J'ai sous le nez, le célèbre: "tristes tropiques"du récemment disparu et très regretté Claude Lévi-Strau dont l''énigmatique première phrase peut laisser perplexe: "je hais les voyages et les explorateurs." Première phrase tempérée par la seconde: "Et voici que je m'apprête à raconter mes expéditions." Et bien chose curieuse j'aurais tendance à dire: "j'adore les voyages et les explorateurs." Notez bien explorateurs et pas voyageurs et ma deuxième phase serait:" et pourtant j'ai beaucoup de difficulté à en faire le récit" Actuellement voyager n'est plus un problème et tout le monde y va de son petit:" j'ai fait...l'Afrique, l'Asie ou L'Amérique avec tel ou tel voyagiste qui en une semaine pension complète et vol compris vous font découvrir le bout du monde tout en gardant votre confort dans un transat au bord d'une belle piscine en compagnie de personnes qui parlent la même langue que vous et pratiquent les même coutumes...
Pour en revenir à mon bouquin, je suis allée tout droit à la table des matières neuvième et dernière partie. LE RETOUR. Chapitre XXXVIII Un petit verre de rhum. Et là, surprise. Je lis:
" A la Martinique, j'avais visité des rhumeries rustiques et négligées; on y employait des appareils et des techniques restés les mêmes depuis le XVIIIème siècle. Au contraire, à Porto Rico, les usines de la compagnie qui possède sur toute la production de canne une sorte de monopole m'offraient un spectacle de réservoirs en émail blanc et de robinetterie chromée.Pourtant, les rhums de la Martinique, goûtés au pied de vieilles cuves debois engrumelées de déchets, étaient moelleux et parfumés, tandis que ceux de Porto Rico sont vulgaires et brutaux..." "Ce contraste illustre à mes yeux le paradoxe de la civilisation dont les charmes tiennent essentiellement aux résidus qu'elle transporte dans son flux , sans que nous puissions pour autant nous interdire de la clarifier."
Voilà une réponse au désir que nous avons de rester en contact avec les pratiques naturelles en ce qui concerne la production des produits alimentaires. Quand je dis "nous" je parle de ces quelques rescapés qui vont voir comment on vit dans ces endroits insolites qui échappent à la course à la rentabilité.
A San Antao quand on se hasarde sur le sentier qui mène du cratère de Cova à Ribeira Grande on traverse des champs de canne à sucre et des rhumeries à l'ancienne comme Lévi-Strauss les décrit plus loin on s'arrête pour déguster et faire quelques achats, histoire de rapporter à ceux qui n'ont pas eu la chance de faire ce précieux détour sur la planète "roots".
Sunday, March 28, 2010
comment porter son fardeau
A Rui Vaz, le samedi les jeunes filles vont à la fontaine chercher l'eau
dans ces bidons de couleur qu'elles portent fièrement sur la tête et les femmes après avoir compté et partagé le butin des pêcheurs transportent dans une bassine le poisson qui scintille au soleil. Les femmes plus âgées ont sur la tête de gros paniers remplis de choux fraîchement cueillis on ne meurt ni de faim ni de soif, les éclats de rire et les bavardages bruyants sont le témoignage d'une joie de vivre qui se nourrit de choses simples.
Wednesday, March 10, 2010
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