Tuesday, March 09, 2010
un voyage ROOTS
Atterrissage Praïa île de Santiago Cap Vert. Il ne faut pas compter sur un récit chronologique, l'endroit ne s'y prête pas...un archipel de 10 îles à 600kms du Sénégal dans l'Océan Atlantique ni l'Amérique latine ni l'Afrique mais un peu des deux et aussi un peu de...la Lune!
Je commence par la" rando solo"entre Ponta do sol et Fontainhas. En images, malheureusement pas aussi réussies que la réalité.
Sunday, February 07, 2010
noir c'est pas noir
Samedi 14h 30, avec un peu de retard.Donc, pardon, disons 14h 40.En fait, quelle importance? Parvis du Centre Pompidou. Beaubourg, si vous préférez("vous êtes pénible à la fin, je ne peux pas en placer une...")Donc, j'aperçois Line. Normal, nous avions rendez-vous. Rendez-vous? pourquoi? "zut à la fin! un peu de patience" pour "faire" l'expo Soulages. Voilà, nous y arrivons.
La veille,nous avions papoté au téléphone et Line avait poussé un coup de gueule à propos du diktat de la mode vestimentaire qui veut que nous soyons toutes (et tous) vêtus de noir...puis nous avons parlé de choses et d'autres et c'est là que totalement dépourvue de suite dans les idées, je lui ai proposé ce rendez-vous. J'avoues que c'était un manque de tact incroyable de n'avoir pas fait le rapprochement, avec son "coup de gueule à propos du noir, mais comme elle a accepté ma proposition au quart de tour, l'affaire était conclue.
Arrivées à l'entrée de l'expo, je remarque que Line manifeste des signes d'étonnement: elle avait confondu Soulages avec un autre peintre et commençait à réaliser qu'elle allait se tartiner du noir en peinture!!!
L'angoisse était palpable. C'est là que trouvant une parade salvatrice elle me dit:"toi qui es passée par l'école du Louvre (et vlan!!) que pourrais-tu me dire à propos de Soulages qui"m'éclairerait" elle ne l'a pas formulé mot pour mot ainsi, mais c'était bien là le sens de sa question. Que répondre à cela? d'abord que je n'ai pas la prétention de pouvoir improviser des explications sur tous les peintres qui sont exposés dans les musées de France de Navarre et d'ailleurs.La reflexion était de mettre à jour qu'est ce qui fait que la peinture dite "figurative" suscite plus nos émotionsque celle dite "abstraite". et c'est en partie ce que le fait d'avoir balayé les productions des dessins qui ornaient les grottes de la préhistoire jusqu'au oeuvres de la période contemporaine permet de ressentir. Il est bien sûr impensable que la peinture n'évolue pas avec son époque. Raphaël, Titien , Véronèse continuent de nous émouvoir mais le travail de Soulages s'il en laissent certains de marbre secoue formidablement notre manière de ressentir . les critères de l'esthetique ont besoin d'être remis en question. J'ai eu un coup de coeur pour un panneau de la série des "outrenoir" peint en épaisseur et sur lesquel les stries reflète la lumière de manière telle que l'effet produit est identique à celui d'une oeuvre figurative. Je dis à Line :"j'ai cru voir les rayons de soleil qui traverse un nuage" elle me répond : tu vas te moquer de moi: j'ai vu les carreaux de la salle de bains de mon fils!
En tout cas, elle semblait un peu réconciliée avec le noir. Mission accomplie.
Rien à voir et totalement incongru. Je joins quelques photos prises au Musée Fernand Léger;lui aussi avait une démarche bien personnelle. Le travail de la subjectivité c'est le point commun des artistes.
Friday, January 22, 2010
histoire de réveil
Qui oserait prétendre ne pas connaître la volupté d'une heure supplémentaire blotti sous la couette quand la sonnerie stridente de l'alarme programmée la veille a mis fin à une nuit de sommeil fragile et qui plus est en pointillé? On se dit:"après tout,il n'est pas si urgent de se lancer dans d'improbables activités...Hier après-midi, je me suis arrêtée un long moment à la FNAC, rayon tourisme,puis littérature en poche pour chercher la perle rare. Un long moment à prospecter les nouveautés du rayon anglophone et choisir "prières exaucées" de Truman Capote. Dans le premier chapitre intitulé: "des monstres à l'état pur", il tire un portrait ravageur des "people" de l'époque : Faulkner, Cocteau, Sartre et Beauvoir, Camus, Garbo et Cecil Beaton, Colette, Peggy Guggenheim...une liste interminable d'écrivains , éditeurs et gens du show business de l'époque. En parlant de "people" et pour faire écho à ma lecture, j'ai vu sur l'écran que cette gourgandine d'Angelina Jolie était atteinte d'une pathologie qui consiste à convoiter les hommes mariés. Sa dernière proie avouée serait Johnny Deep avec qui elle va tourner prochainement. Alors,! Johnny, résiste au chant de la sirène qu'il y en ait au moins un pour sauver ses frères de l'opprobe; et puisque me voilà lancée à faire des critiques négatives j'en profite pour dire tout le mal que je pense du dernier film de Clint Eastwood malgré le respect que l'homme m'inspire. "Invictus" un film bien pensant au possible qui n'a aucune qualités ni dans le scénario, indigent ni dans la psychologie des personnages , simpliste...très réducteur en ce qui concerne la complexité de la société d'Afrique du sud. Quand à ce qu'il montre du rugby même la séance de Haka des "all blacks" est insipide et ça c'est une prouesse! reste le charisme de Morgan Freeman c'est trop peu pour faire un grand film! il va malgré tout faire un tabac parce qu'il est "cinématographiquement correct" et qu'il correspond à la demande de ceux qui attendent du cinéma un divertissement passif. C'est dit et j'assume.
Parlons plutôt du Haka:
L'origine de ce chant viendrait du chef Maori Te Rauparaha (1768-1849) pour échapper à des ennemis il se serait caché dans un fossé sur les conseils d'un autre chef de tribu.Les paroles du haka évoquent son angoisse ("c'est la mort") puis son soulagement ("c'est la vie") quand les ennemis s'en vont ; l'homme poilu qui est allé chercher le soleil désignerait Te Wharerangi qui a aidé te Rauparaha a quitter l'ombre du fossé pour retrouver le soleil du jour pour le remercier celui-ci aurait dansé et chanté.
Ka mate! ka m
ate! C'est la mort! c'est la mort!

ka ora! ka ora! c'est la vie! c'est la vie!
Frappez des mains sur les cuisses
que vos poitrines soufflent
pliez les genoux
laissez vos hanches suivre le rythme
frappez des pieds aussi fort que vous pouvez
C'est la mort! c'est la mort!
C'est la vie! c'est la vie!
Voici l'homme poilu qui est allé chercher le soleil et l'a fait briller
faites face! faites face en rang
soyez solides et rapides
devant le soleil qui brille
Hi
Voilà l'identité du peuple Maori qui nous donne à méditer....
Monday, December 07, 2009
desintox
Au risque d'en agacer plus d'un, (encore faudrait-il qu'au moins deux me lisent!) je vais tenter l'éloge du film qui cette semaine a le plus déçu les amateurs du cinéma de JJ comme "stranger than paradise" ou "dawn by law" considérés par les cinéphiles comme les fleurons du cinéma indépendant US. Le réalisateur fait une expérience qui relève de la résistance aux schémas habituels qui tiennent le spectateur en éveil à grand renfort d'armes, de téléphones mobiles et de sexe...expérimentons un polar:"no gun, no mobiles, no sex" et pour ce qui est des mobiles prenons-le au sens propre comme au figuré; les ingrédients sont là: le gangster et ses allié(e)s,la pin-up, les messages codés, les mots de passe, les chambres d'hôtel, les lieux désaffectés, les taxis, les trains les avions.Le rituel des deux expressos dans des tasses séparées.Pesque deux heures à attendre une hypothétique précision de l'intrigue, une clef qui apporterait un repère bercés par une musique lancinante. Rien.Agaçant, hypnotique, soporifique. je me surprends à faire une micro-sieste juste avant l'enlèvement de la blonde interprété par l'aristocratique Tilda Swinton.Jarmush avec ce film est clairement dans l'expérimental et il déçoit ceux qui aiment le cinéma indépendant car enfin même un bon cinéphile ne va pas au cinéma pour dormir.Il attend de l'action, des émotions de l'excitation pas de temps à perdre.Réfléchir aux dérives du cinéma qui joue sur l'addiction à la manière de la junk-food sur l'adolescent affamé voilà qui ne convient pas du tout au spectateur était-il besoin de vérifier? A bientôt Jim pour un film qui réveille mais au moins un film "indépendant".
P-S A la fin de la séance et le rang derrière, un spectateur était profondément endormi, a ses pieds un petit tas de pilules bleues...(véridique et totalement surréaliste)
THE LIMITS OF CONTROL réfléchissez au titre!
Wednesday, November 11, 2009
le délicieux Serge
Le 5 novembre au cinéma "MK2 Beaubourg" Serge Bromberg présente son film: l'Enfer d'Henri-Georges Clouzot en avant-première.
Le public n'a rien d'anodin. Il flotte dans la salle une ambiance proche de celle que l'on ressent dans les lieux de culte où les croyants se réunissent pour célébrer leur religion. la salle se transforme en lieu du culte avec pour revers les mondanités de ceux qui font semblant de croire et introduisent dans la religion une notion d'hypocrisie. J'ai à ma droite une paire de ces individus qui parlent "gros sous" , aléas de la production et visiblement "se la pètent" mais il faut toujours une exception qui confirme la règle .
Après une brève introduction du réalisateur non dépourvue d'humour concernant son les efforts de recherche qu'il a dû fournir en amont de la réalisation, nous assistons enfin à la projection de cet "Enfer" qui curieusement nous catapulte au "Paradis".
Certains (dont je fais partie) s'attendaient à un film construit à partir des 185 bobines de négatif soigneusement gardées dans les archives de "Bois d'Arcy". Lesdites bobines sans indications et sans aucun son rendaient impossible une telle entreprise. Tout le génie de Bromberg a été de ramasser soigneusement les miettes pour reconstituer au plus près ce que Clouzot dans sa folie, son délire mégalomaniaque "projetait"(tiens!) de réaliser.Ce qui en sort est à la fois une leçon sur le cinéma: tournage, montage, effets spéciaux, utilisation de la couleur,
et du noir et blanc, enjeux et difficultés de la réalisation rapport du réalisateur aux acteurs et par la même occasion une magistrale leçon de cinéma car au final on est en présence d'un objet unique et précieux qui nous laisse bouche ouverte et yeux écarquillés.
voilà pourquoi l'adjectif qui me vient est:"délicieux". en écoutant parler Serge Bromberg j'ai l'impression de déguster un macaron pistache-framboise après en avoir des yeux savouré les
couleurs; il tient la preuve que la sincérité est l'ingrédient indispensable à la réussite d'une oeuvre d'Art. Comme ce surréaliste qui terminait son roman par la phrase:"la beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas; le film de Serge Bromberg me laisse à penser:"une belle oeuvre d'Art sera pédagogique ou ne sera pas.
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